- "Bon, ben, j'ai faim moi ! Qu'est-ce que tu attends pour avaler ton café ?

- Ma p'tite chérie, tu as ta gamelle en bas. Et puis quand je me réveille, j'aime bien lire en buvant mon café. C'est un rituel sacré pour moi.

- Miaou ! Tu es une mauvaise mère ! Qu'est-ce que t'as fait de mon frère jumeau ? Tu t'en est débarrassée, hein !

- Ma Chérie d'Amour, je n'ai rien fait à ton frère. Il est mort d'une tumeur. La vétérinaire l'a euthanasié, car on ne pouvait plus le soigner. Bien sûr pour toi, le mot "mort" ne veut rien dire. Ce qui te fait souffrir, c'est son absence.

- Je miaulerai toute la journée et toutes les nuits s'il le faut, tant que tu ne m'auras par rendu mon frère !"

Engel, est une chatte norvégienne, née le 1er juin 2009. Nous l'avions adoptée avec son frère quand ils avaient 3 mois.

C'était elle, la chef (n'oublions pas que, dans la nature, ce sont les femelles qui chassent, nourrissent leurs petits). Bavarde comme une pie.

C'est toujours elle, la chef qui me tympanise tant que je ne cède pas. 

Elle commence à se laisser caresser par mon petit-fils qui a 4 ans Sa soeur , qui a un an, s'enthousiasme quand elle la voit. 

- "Miaou ! Moi aussi je veux de la dinde !"

Engel, s'est plantée à mes pieds et attend que je lui coupe des petits morceaux de viande. 

-"Que ça ! Eh ! Bé ! Déjà que tu as oublié ma fête hier !  Mère indigne ! Mauvaise mère ! Bon ! Ben ! Cette nuit, je resterai dormir en bas sur le canapé en tissu et je continuerai de griffer ton beau canapé en cuir jaune !

- Ne te gène pas pour griffer aussi les baguettes de porte que tu redécores à coup de griffes, pour te passer les nerfs ! "

J'ai vécu Mai 68 dans le Tarn, à Carmaux.

Ma mère, parisienne, déprimait. Mon père obtint une mutation de Principal de Collège à Pontault-Combault.

Je fus inscrite au lycée Paul Doumer au Perreux. Un lycée, en bord de Marne, dessiner par Le Corbusier.

Bien entendu j'avais l'accent du Sud-Ouest. En plus, j'étais maigrichonne et une petite voix enfantine, peut-être due à ma dilatation des bronches (?).

Les élèves de ma classe terminale m'avaient surnommée Zouzou. Je crois qu'il y avait un dessin animé avec une petite chatte qui s'appelait Zouzou. (pas le droit de regarder la télé à la maison - uniquement mon père - si le programme ne nous plaisait pas on retournait dans notre chambre).

Va pour Zouzou !

Je me suis défendue. Excusez-moi, d'avoir de l'orgueil, couplé avec un sale caractère. 

J'ai brandi mon accent comme un étendard.

Et, tout le long de ma carrière à la banque, je l'ai arboré avec une fierté sans faille.

Cela me fait penser qu'aujourd'hui, je ne l'ai peut-être plus. Il faudrait que je demande à mon vieux mari de 82 ans (nous sommes mariés ensemble depuis 1976 et j'ai 13 ans de moins que lui).

L'accent, c'est notre identité, je dirais plus : une couleur, un poème, un tableau.

Ainsi va la vie, de la naissance jusqu'à la mort.

A l'aube de ma septantaine, la mort ne m'effraie pas. 

Ce qui m'effraie, c'est de m'abîmer dans une dégénérescence du cerveau. Pour la mémoire et la concentration je ressemble beaucoup à ma mère : difficulté de concentration, mémoire paresseuse, .

Je me moquais des post-it qu'elle collait dans le couloir de l'appartement.  Aujourd'hui, je ne me moque plus. 

A la veille de son grand départ, elle ne savait plus comment tenir une cuiller. 

Ce qui m'effraie, ce n'est pas la fin, mais la dégénérescence qui nous rend dépendant des autres. El est des vieillards qui sont maltraités.

Depuis quelques temps, je répète à mon mari, qu'égoïstement, je préfèrerai partir la première, malgré mes 13 ans de moins que lui, car notre fils se tiendrait correctement devant son père, mais pas devant moi.

Je me trouve un peu mélancolique ce soir (vendredi 30/07/21 à 19:49), mais il faut avoir le courage d'exprimer ses angoisses. 

 Ces angoisses qui voguent sur le fil de notre vie. 

La vie est comme le fil de l'eau qui contourne les rochers pour aller jusqu'à la mer.

Instinctivement, j'ai choisi mon avatar en bleu. Je n'y peux rien. C'est ma couleur. Jaune, j'ai un peu de mal. Laissons passer le temps. 

Et bien, ni l'un, ni l'autre. En fouillant dans mes fournitures images à la recherche d'un ancien tube image de PSP : une jolie petite fleur, qui m'a servi, jadis pour un fond de blog, je suis tombée sur cette tuile verte ornée d'un faon. Là, j'ai craqué. 

Donc, cela ne sera pas ni jaune, ni bleu, mais un mélange de ces deux couleurs.

Je vais construire doucement.

Du simple, de préférence.

Je sais, il est très tôt, les poules sont couchées depuis des heures et des heures, mais moi je voulais terminer le montage du blog.

Il doit rester dépouiller dans sa présentation. 

Mon mari, s'est fait vacciner depuis plus de trois mois, mais moi, qui n'est plus de thyroïde, donc sous Lévothyrox à vie, je crains de perturber mon métabolisme.

Je suis d'autant plus anxieuse, que la doctoresse qui me suivait depuis un quart de siècle est partie à la retraite et que je suis obligée de passer par Doctolib pour prendre rendez-vous au cabinet médical. 

Exit l'homéopathie qui me préservait des antibiotiques . L'homéopathie aide l'organisme à se préserver contre les assauts microbiens. Ce qui évite les cristes violentes que j'avais avant. C'était surinfection sur infection donc je ne sortais jamais des antibiotiques.

Ma doctoresse avait fait des études supplémentaires pour être homéopathe. Mon mari ne la consultait que d'une manière classique.

Pendant le confinement, j'avais trouvé une pharmacie en ligne. Comme je suis une malade chronique, il est facile de préparer son stock hivernal, car je prends toujours les mêmes remèdes. 

Quand je suis allée au cabinet médicat, car j'avais besoin du renouvellement du Lévothyrox, je n'ai même eu envie de raconter ma vie : la dilatation des bronches, le cancer, etc. 

Mon ancienne doctoresse vient de m'envoyer une lettre  résumant ma vie médicale que je présenterai. 

Au cabinet médical, il y a une femme , et, quand elle n'est pas là, c'est encore une femme qui la remplace. 

Je suis très pudique et je ne veux pas avoir affaire à un homme qui ne connaît rien aux femmes ou qui les méprise.

Finalement, Doctolib, ce n'est pas si mal, car en prenant mon deuxième rendez-vous via ce site, on peut choisir le jour où sa remplaçante (plus sympa, qui, elle m'a quand même pris ma tension) est là.

Comment font ceux qui n'ont pas d'ordinateur ?